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Jules Laforgue

Jules Laforgue (1860-1887) est issu d'émigrés français en Uruguay qui espéraient faire fortune en ce pays, il est le deuxième de onze enfants. À l’âge de six ans (1866), il vient en France avec sa mère. Le reste de la famille les rejoint en 1876. L’année suivante, sa mère meurt en couches.

 

Il échoue par trois reprise au bac de philosophie et se tourne alors vers la littérature et la lecture des poètes. Il mène alors une vie relativement difficile. Il fréquente le groupe littéraire des Hydropathes puis devient secrétaire d’un critique et collectionneur d’art, avec qui il acquiert un goût sûr pour la peinture. Il collabore à plusieurs revues d’art et de littérature.

 

A la mort de son père, en 1881, il part pour Berlin, où il devient lecteur de l'Impératrice Augusta De Saxe. Son travail consiste à lui lire, deux heures par jour, les meilleures pages des romans français et des articles de revues culturelles. Il s’agit d’un emploi très rémunérateur qui lui laisse du temps libre et qui lui permet de voyager à travers l’Europe. Malgré cela, il éprouve ennui et mal de vivre.

 

En 1885 il publie son premier recueil, Les Complaintes, puis en 1886 : L’Imitation de Notre-Dame de la Lune et Le Concile féerique. C’est aussi l’année où il quitte son poste de lecteur et rencontre une jeune Anglaise, Leah Lee, qu’il épouse à Londres. Mais son état de santé se dégrade rapidement : atteint de tuberculose, il meurt dans l’année qui suit, à 27 ans ; sa femme, atteinte du même mal, succombera l’année d’après.

 

Il laisse de nombreux vers inédits qui seront publiés de manière posthume. Connu pour être un des inventeurs du vers libre, il jouait avec les mots et en créait fréquemment. Ses écrits sont empreints de spleen et mélancolie, mais aussi par la recherche de l’évasion, au travers de l’humour et de la familiarité du style.

 

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Ses textes

Complainte du pauvre chevalier-errant
Esthétique