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fredillo paradis

 

J’aime ce qui semblable à quelques fleurs mystiques
S’épanouit ainsi qu’un lotus rose et noir
Près du val de ton sexe, ô femme ! et chaque soir
Je veux en effeuiller un pli problèmatique.
 
Avec sa porte à deux battants, son promenoir
J’aime ton con, plus vaste et plus énigmatique,
Calice humide où pleut l’averse spermatique,
Et qui sert à mon nœud de cuve et d’entonnoir.
 
Evoluant de l’un à l’autre en mes caresses,
Du dôme de ton ventre aux rondeurs de tes fesses,
J’explore le versant, le gouffre et le sommet :
 
Et je crois, énervé de volupté subtile,
Entrevoir dans ton cul le ciel de Mahomet,
Et dans ton con le paradis de l’évangile.

 

Poème dédié à Edmond Haraucourt

in Feuilles à l'envers recueillies par un Bourguignon salé (1894)