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3. Maniéres de baiser

Louis Protat
La Lebrun :

- Connais-tu, de baiser, les diverses manières ?

Flora :

- Toutes, ce serait trop ; mais les plus ordinaires.
C'est ventre contre ventre et la femme dessous ;
Celle-là satisfait à peu près tous les goûts ;
Celui dont la pine est molasse, et filandreuse
Et lente à décharger, fout à la paresseuse.
En levrette est encore un moyen fort joli
Quand on a sous son ventre un cul ferme et poli ;
C'est pour faire un enfant une bonne recette,
Qui fut, dit-on, donnée à Marie-Antoinette ;
Louis seize enchanté tellement en usa
Que, depuis, autrement jamais il ne baisa.
Mais je dois l'avouer, par dessus toute chose,
Je préfère surtout une certaine pose :
Le mâle sur le dos, sous la femme est placé ;
Son corps est fortement avec l'autre enlacé ;
La femme d'une main lui pelote la couille
L'autre dans mille endroits en tous sens le chatouille ;
L'homme de sa main droite, ou lui fait postillon,
Ou la glisse en dessous et lui branle le con ;
La gauche autour du cou bien doucement passée
Taquine le bouton de la gorge agacée ;
Il admire du cul les bonds impétueux,
Qui s'élève semblable aux flots tumultueux,
Redescend aussitôt pour s'élever encore,
Alimente, et nourrit le feu qui dévore.
Les membres sont mêlés, les souffles confondus ;
Les deux corps en un seul semblent s'être fondus.
Le foutre à jets brûlants de la pine s'élance :
C'est une volupté, c'est une jouissance
Qu'on éprouve et ressent, qu'on ne peut exprimer.
On ne voit, n'entend rien … On vient de se pâmer.
in Examen subi par Mlle Flora, à l'effet d'obtenir son diplôme de putain... (1846)