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André Pieyre Mandiargues

André Pieyre De Mandiargues (1909-1991) fut poète, romancier, dramaturge, essayiste, critique d’art, photographe et traducteur.

Alors qu'il entame une licence de lettres, un héritage le met à l’abri du besoin et Mandiargues abandonne alors ses études pour s’adonner à l’archéologie et voyager à travers l’Europe et l’Orient méditerranéen. Il commence à écrire en 1933, mais sans en parler à personne. Pendant la guerre, il se retire à Monaco et c’est là qu’il publie, en 1943, son premier recueil de poèmes, suite d’hallucinations libres intitulées Dans les années sordides.

Rentré à Paris en 1945, il écrit un long poème, Hedera ou la persistance de l'amour pendant une rêverie, alliance de symbolisme et d'érotisme. Puis, en 1946 il publie Le musée noir, recueil de nouvelles qui est une excellente porte d’entrée dans son univers, tant sur ses fantasmes que sur ses styles d'écriture.

1947 est l’année des rencontres : André Breton avec lequel il se lie d’amitié (il participe aux activités du groupe surréaliste, mais en gardant ses distances) et la belle Bona Tibertelli De Pisis (1926-2000), artiste peintre qui illustrera notamment son recueil Astyanax (1957) et qu'il l’épouse en 1950.
 
1958 sera l'année du Mexique : Mandiargues y renoue avec sa passion de l'archéologie et découvre le pays en compagnie de sa femme et du poète Octavio Paz. Il publie régulièrement, dont en 1961 : le recueil L'Âge de craie et une plaquette érotique La Nuit l'amour (Ed. Pierre Loeb).

En 1967, il obtient le Prix Goncourt pour son roman La Marge et reçoit en 1979 le Grand Prix de poésie de l’Académie française.

Mandiargues était profondément attaché à la vie, au point de considérer que le temps de la gestation dans le ventre maternel devait être pris en compte dans les biographies !

Son style singulier est précieux, onirique et empreint d’un érotisme noir. Sa langue oscille entre les poèmes en prose de Baudelaire et les nouvelles fantastiques d’Edgar Poe : une littérature dans laquelle la réalité s’accouple au fantastique, pour lever les ultimes interdits.

Son oeuvre compte pour l’essentiel des nouvelles et des poèmes, ainsi que quelques romans et pièces de théâtre. Mandiargues est aussi un passionné de peinture, sujet sur lequel il écrira beaucoup d’essais. Il a également accumulé les objets et illustrations érotiques, comme en témoigne le documentaire de Walerian Borowczyk : Une collection particulière (1973).

 

"Rompre l'image amoureuse
Voici ce dont j'ai dessein
Par souci de mieux aimer"
(Nudité de l'amour)


Ses textes

Agenouillement
Consommation
Fleur du Japon
Jeune sorcière
Le plaisir et les artifices
Scythe
Tête d'Or