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Chanson pour le corps de l'infante

Luc Bérimont
(...)

Ton petit corps roux sent le pain
L'anis, et l'ombre où sont les algues
Te voila nue sur le satin
Miel de moiteur, printemps marin.

Je voudrais ne savoir plus rien
- L'étoile fond à ma fenêtre -
Je voudrais ne savoir plus rien
Que ces deux fruits chauds dans mes mains.

(...)
© Luc Bérimont
extrait, in Les Amants de pleine terre (1949)