Partager |

Edmond Haraucourt

Edmond Haraucourt (1856 - 1941) a touché à tous les genres : poésie, théâtre, opéra, roman, science fiction, journalisme, critique d'art... Il a, pour l'anecdote, également préfacé une brochure de propagande contre le port du corset : Pour la beauté naturelle de la femme.

Il fut aussi directeur de musée, chef de cabinet en préfecture et a participé à la création (1881) du cabaret Le Chat Noir, où il lia notamment amitié avec Théodore De Banville. Il a présidé la Fondation Victor Hugo, poète à qui il a voué une admiration sans borne.

Ses autres influences revendiquées sont Baudelaire, ainsi que Leconte de Lisle qui lui ouvre les portes de la revue La Jeune France, où il publie ses premiers poèmes. Sa poésie se veut pour l'essentiel gaie et sensuelle, voir franchement gaillarde, souvent lyrique. Ses recueils éponymes sont L'âme nue (1885) et Seul (1891).

C'est sous le pseudo de Sire De Chambley qu'il publie son recueil érotique La Légende des sexes. Les pièces lubriques qui le composent sont, selon lui, des "compléments" à La Légende des siècles de Hugo, son maître en poésie qui "négligea" de chanter franchement la sexualité : " Il a dit l'Homme ; il a dit la Femme. [Mais il] n'a pas dit l'Homme sur la Femme." Et Haraucourt prévient ces différents lecteurs : "Que le jeune homme qui lira de nuit et seul mes poèmes, prenne ce livre brûlant des deux mains." -  "S'ils nous lisent, les poncifis et les pontifes nous couvriront d'ignominie et nous fleudeliseront du mot de pornographe ; les artistes seuls et les femmes comprendront que nous ne sommes qu'un lyrique, jouant au bilboquet avec la boule de son hystérie sur le manche de ses érections." 

 

Les quelques poèmes réunis ici permettront d'en juger.


Ses textes

L'Eden
L'obsession
L'éternité
La Source
La jeune
Le coït des atomes
Ouvre
Pasiphaé
Solitude
Sonnet pointu