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Maurice Rollinat

Issu d'un milieu cultivé, Maurice Rollinat (1846 - 1903) se met très tôt au piano, met en musique des poèmes de Baudelaire et écrit ses premiers poèmes dans les années 1870. Son père, François Rollinat, député à l'Assemblée constituante de 1848, est un grand ami de George Sand. Il lui fait lire ses poème et Sand l'encourage à tenter sa chance à Paris. Il y publie son premier recueil Dans les brandes (1877), ouvrage pastoral inspiré par sa région natale le Berry.

 

Initié au cercles littéraires de la capitale, il y découvre le groupe des Hydropathes où se rassemblent de jeunes poètes décadents se voulant anticléricaux et antibourgeois. Son style évolue alors radicalement vers le macabre, le fantastique et la luxure. Plusieurs soirs par semaine, il se produit en piano et poésie au cabaret Le Chat noir, exerçant par sa présence une formidable emprise sur les spectateurs (il est dit que Leconte de Lisle et Oscar Wilde s'évanouirent lors d’une de ses apparitions…). Ces poèmes sont réunis dans deux recueils principaux : Les Névroses (1883) et L’Abîme (1886). Son ami Jules Barbey d'Aurevilly écrira : « Rollinat pourrait être supérieur à Baudelaire par la sincérité et la profondeur de son diabolisme (…) c’est un diable en acier ».

 

Peu de temps après, sa compagne, l'actrice Cécile Pouettre, meurt de la rage. Lui même est gagné par une maladie nerveuse, il regagne alors son Berry natal, où il revient à l’inspiration campagnarde de ses débuts (recueil Paysages et paysans - 1898), tente plusieurs fois de se suicider et s'éteint d’un cancer à l'âge de 57 ans.

Ses textes

La Belle Fromagère
La marchande d'écrevisses