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Maud Andrée Sodenkamp

Maud Andrée Sodenkamp (1906 – 2004) a 7 ans quand son père, journaliste, meurt. Sa mère, âgée de 30 ans de moins que son conjoint, se suicide l’année suivante. Elle est recueillie par ses grands-parents, épiciers, avec qui elle habitera jusqu'à l'âge de 29 ans, avant de se marier en 1938 avec un fermier. Déjà très jeune elle écrit et lit énormément, elle obtient en 1923 son brevet d'institutrice et gravit progressivement les échelons : chargée des cours d'histoire-géographie et de français-littérature (1936 – 1959), puis inspectrice des bibliothèques publiques (jusqu'en 1971).

 

Poussée par un ancien professeur, elle commença à écrire des poèmes et publie son premier recueil à 44 ans : Des oiseaux à tes lèvres, où l’on ressent l’influence de Paul Valéry. Maurice Carême la repère et la fait connaitre à un cercle de poètes belges, dont Andrée Chedid. Elle enchaîne dès lors les publications : Sainte terre (1954), Les dieux obscurs (1958), Femmes des longs matins (1965), Et l'amour brûle (1972), La fête debout (1973), Autour de moi-même (1976) où prime une poésie soignée, en alexandrin. Puis, à partir du recueil C'est au feu que je pardonne (1984) elle privilégie les vers libres. Suivront C'était une nuit comme une autre ; Poèmes (1991) et Poèmes choisis (1998).

 

L’ensemble de son œuvre, qui lui a valu de nombreux prix littéraires, est centré sur l’amour, le désir, et sa vie en tant que femme, l'existence au temps qui passe...

*

"Mais où était resté cet amant sans raison,
Celui qui seul gémit, la nuit, sous les délices ?
(...)
Ensemble nous pleurions sur ton désir perdu,
Et mon corps quelquefois plaisait à ton malheur.
Tu caressais ton rêve, au hasard d’un sein nu,
Sur ma bouche, le soir, tu te mordais le cœur."

(Voyage)


Ses textes

Don Juan
Femmes des longs matins
Jeune fille