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Gonfle d'un dur maïs ton biceps de satin
Et de bronze paveur et sous l'humide aisselle
Exhibe ta fourrure et beaucoup plus bas celle
D'où s'allonge le vit tel un bras enfantin

Ô hâles ô pâleurs irrésistible invite
À ce bras empoigner auquel lourdement pend
Le double sac d'or d'où ma fortune dépend
Lorsque le bras se dresse et devient une bite

Embouche ce clairon des charges de l'amour
Vois vers le ciel le noeud dénouer ses cordages
Dirait-on pas monter monter du bout des âges
L'inféconde liqueur dont le jet glauque accourt
© Jean Cocteau
1930 -  collection particulière
cité in Anthologie de la poésie érotique française par J-P Goujon.