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Le soleil d'été
Avec sa violence chaude
fait les êtres faussement alanguis
Je suis étendue sur le lit
- les paupières mi-closes -
prête à sommeiller
Brusquement je me tourne et me retourne
comme une chatte qui décrit des ronds
sur son coussin
Ton souffle est sur mes seins
Ta verge humide effleure mon pubis
Ton iris retréci prend un éclat qui me pénètre
Nos corps fondus ensemble
chantent comme la cigale et son archet
dans la chaleur de l'été.
© Michelle Meyer
in Ni Ève Ni Vénus (Ed. Prospective 21, 1980)