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Tu incrustes mes poèmes
Dans ton vitrail
Je te les récite
à demi couchée sur un canapé
avec ma jupe fendue tout exprès
pour que ta pensée s'égare

Les morceaux de verre
renvoient des lumières
qui viennent danser sur ma peau
Tu regardes en souriant
l'oeuvre et la muse

Alors je t'ai demandé de cesser
de recopier mes poèmes
Et de créer un vitrail profane
où il y aurait ma bouche et mes seins
et mes jambes que tu convoites

Sois amoureux de ton vitrail
plutôt que de cette photo
que tu m'as dérobée
et que ton coeur contemple en secret.
© Michelle Meyer
in Nouvelle Bilitis (Ed. Prospective 21, 1979)