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A Lampuy

 

Lampouy

 

Haut lieu, de magie ancestrale
Culture néolithique
Où trône, imposant phalle
Un menhir de franche trique
Habité non pas d'elfes ou fées
Mais de coccinelles roses
Dont quelques-unes se posent
Sur ta peau, grains de beauté

Et, tout proche, caché
En un fouillis arboré
Un trou sombre, soudain
À lui nous attire :  -Viens !

Là, plonge, sous terre, un tunnel
À flanc de colline et de ronces
Une voie romaine s'enfonce
Et, comme un appel sexuel
Nous invite, derechef, à faire
La descente en ses enfers

Un sol meuble accompagne et beurre
Nos pas, serpents souples
L'humus parfume, force et douceur
L'air frais qui s'accouple
Au rideau végétal, formant l’habitacle
Cercle étrange, phosphorescent spectacle

Un coude nous arrête, plus bas
Ton manteau, languide, geste lent
S'ouvre à ma caresse, dévoilant
Légère robe et jolis bas

Au sillon du nylon, ma main
Progresse jusqu'à la dentelle
D'un string, qu'alors j'ôte, coquin
De ta robe, glisse une ficelle
Qui suit, ligne noire, venelle
Le pubis, désignant le chemin

J'y réponds, en déballant mon matos
Roc aérolithe, enflé de spermatos
L’œil allumé, tu te retournes et me montres
Un cul blanc s'ouvrant pour la rencontre
Maître appliqué, je te prépare en salive
Et m'introduis, d'une force douce, et vive

Ici commence et prend fin l'aventure :
Taillant tes hanches d'une veine dure
Je guette en amont, l'entrée secrète
Tu louvoies en aval, tenue prête
Scrutant d'éventuels promeneurs :
- Faut pas rester là des heures !

Alors, j’ fais venir ma semence
Et jute avec véhémence
L'éclat de mon foutre
Au fond de ton outre
Qui suce, avale, ô ivre
Le calice que je délivre

*

Un peu plus tard, prenant un goûter
Assis sur le granit et au grand air
Nous vîmes, alors, sortant de terre
Une file indienne, le pas s’emboîter...

© Cyr