Partager |
Pour éviter l'ardeur du plus grand jour d'été,
Climène sur un lit dormait à demi-nue,
Dans un état si beau qu'elle eut même tenté
L'humeur la plus pudique et la plus retenue.

 

Sa jupe permettait de voir en liberté
Ce petit lieu charmant qu'elle cache à la vue,
Le centre de l'amour et de la volupté,
La cause du beau feu qui m'enflamme et me tue.

 

Mille objets ravissants, en cette occasion,
Bannissant mon respect et ma discrétion,
Me firent embrasser cette belle dormeuse.

 

Alors elle s'éveille à cet effort charmant,
Et s'écrie aussitôt : Ah ! que je suis heureuse !
Les biens, comme l'on dit, me viennent en dormant !

 

Note : ce poème a été repris d'une façon un peu plus radicale par Alexis Piron
- 1746 -