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Nous avons fait de nombreux voyages
et connu les intempéries
Après des vacances heureuses
une plage déserte avec un vent d'hiver
qui souffle en plein été

Un refuge dans un phare
                Ce n'est qu'un refuge et qu'un phare
construit par l'homme civilisé
qui s'y ennuie le coeur en charpie

Nous accostâmes
le Pays des Matins Calmes
avec les éveils voluptueux
L'amante penchée sur l'amant
les paupières nimbées de bleu
Nos muscles vibrants
comme une corde trop tendue
Et ta sveltesse
de jeune mélèze un peu fou
déverse une résine
qui me rend douce et câline.
© Michelle Meyer

in À hauteur de flammes (réed. 2010, in Voluptés - Ed. Prospective 21)

originellement publié en 1974, sous le titre "Le chant de l'homme" (Revue Prospective n°2)

également disponible sous le titre "Un amour de mai" (réed. 1986, Ed. Prospective 21)