Partager |
" Rire des gens d'esprit, c'est le privilège des sots. "
- La Bruyère


Reine experte du massage californien
Innocente mais si terriblement complice
Réprimant tout d'abord mes instincts libertins
En initiant mon corps sous tes mains subreptices,
 
De mon propre désir as su me rendre maître
Elevant le massage au niveau du plaisir
Sans jamais négliger la notion de bien-être,
 
Généreuse, adroite de la bouche et des mains
Energique aux muscles, sensuelle à loisir,
N'hésitant pas à frôler d'un ongle mutin
Sillon de mon fessier ou le dard du désir
 
D'esquive tout d'abord usais à mon endroit
Enfin mon cher Monsieur je ne suis pas cocotte,
Si j'offre fellation, je suis dans mon bon droit
Pardon de préciser que je ne suis pas sotte
Rien ne doit donc glisser du massage à la botte
Interdit d'abuser et de sauter sur moi
Tout est dit là dessus, je n'y reviendrai pas !
 
Chaque mois, patiemment, je suis venu te voir
Et puis un jour d'été, quand chantaient les cigales
Sans m'avoir averti, je n'avais plus d'espoir
Tu t'es offerte à moi dans une vraie fringale.
 
Le valseur bien en l'air et les bras repliés
En gémissant d'amour tu as bien pris ton pied
 
Permets -moi de te dire, petite masseuse,
Rien ne vaudra jamais tes doigts sur mon bas-seuil,
Instant d'une chaleur doublement licencieuse
Vol de mains expertes, comme un baiser sur l'œil
Ici on se rejoint, et mes doigts dans ta chatte
Longuement te font jouir, de touche délicate,
Ensuite je te prends, lentement sur la table
Gentiment, de face puis de dos, ineffable
En caressant ton cul aux contours admirables.
 
Depuis que tu veux bien la relation charnelle
Elle m'agrée vraiment, et je t'en remercie
Songe-tu toutefois à cette impéritie ?
 
Si tu n'as ce jour que trente trois ans ma belle
Oublie tu que j'en ai déjà cinquante six ?
Tu me dis que mon corps mince et musclé te plaît
Souris moi, dans mes bras je te veux éternelle.
© Jorge
in Acrostiches fantasmatiques