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Franz von Bayros

illustration de Franz von Bayros

 

*

 

Prosternée, fesses en l’air,
La Maîtresse la veut
En cette position
Où elle prend son plaisir,
Ainsi donc, par les yeux !
Le haut vit de cire
Empale de son mieux
La charmante novice
En ces plaisirs vicieux…

Et le derrière s’agite,
Va de plus en plus vite,
Descend vers un enfer,
Remonte vers des cieux ;
La ronde et blanche sphère
Que lorgne sa Maîtresse
Reçoit là les caresses
De cette ogresse aux anges
Qui jouit de cette vue,
Pelotine et caresse
Les formes de ces fesses
Qui dansent sous ses yeux…

La jouisseuse Diablesse
De sa voix encourage
La petite faunesse
À remuer davantage,
L’excitant de son mieux,
Employant un verbiage
Là des plus licencieux !
Et le cierge s’enfonce
Et, bien qu’éteint, ses feux
Enflamment ici la cire
Qui glisse entre les deux
Abricotins calices
Du postérieur joyeux…

Et la Maîtresse jouit
Et se prend à ces jeux,
Claque ici une fesse,
Puis se masturbe un peu,
La lesbienne Diablesse
Encourage la bougresse
À remuer toujours plus,
Elle empoigne le cul,
Elle se fait Prêtresse,
Crie, invective,
Laisse un filet de salive
Couler dans le fossé
Des jolies fesses vives
Se faisant pénétrer…

Et la foutrerie dure,
Comble de la luxure,
Voilà qu’entre ses cuisses,
Notre vieille rombière
Emprisonne le derrière,
S’y colle, s’y glisse
Et sa fente s’émeut,
Quels plaisirs et quels vices,
Elle suit ici des yeux,
La petite novice
Qu’elle dresse à ces jeux,
Sa petite complice,
Prostituée depuis peu…
Plus tard, elle embouchera
Elle-même la cire
Et se cachètera
La fente de plaisir,
Le vit comme un sceau
Ici obturera
Le rose et joli con
De notre tenancière,
À son tour dansera
Cet épanoui derrière
Sur le beau cierge humide
Qui la pénétrera…

Quelle belle manière
De prendre son plaisir,
La novice est l’Amante
De la vieille douairière,
La jeunette contemple
À son tour en l’affaire
Cette belle femme mûre
Qui l’excite à nouveau,
Elle contemple ce dos
Et surveille l’allure,
Tout autant que le trot
De ce cul en luxure
Qui toujours en fait trop !

Voici les deux complices
Suivant le même trot
Et le beau derrière glisse
Sur le même tempo,
À son tour la novice
Gratte son clitoris,
Le patine, le pétris,
Se pince un peu les seins
Et se cambrent les reins,
La voici qui se glisse
Contre le popotin
De la vieille qui glisse
Sur le cierge divin,
Les voici accolées,
Elles s’épousent bien,
Les chignons sont défaits,
Elles sont là deux putains,
L’une jeune et novice,
L’autre toute à ses vices…

Le cierge reprendra
Bien à nouveau sa place,
Là tout près d’une glace
Sur une cheminée,
Le sentir, le licher
Est un état de grâce
Qu’Elles sont seules à connaître,
Unies par leurs péchés…

© Jacques Hiers
2011