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La Fesseuse fessée...

Jacques Hiers
Fesseuse
Et bien fessée,
Vous voici cajoleuse,
La main soudain se plaît
À se faire langoureuse
Sur le divin fessier…
Puis redouble la pluie
De claques vipéreuses,
L’abricotin se plie
Aux pulpes de ces doigts
Qui claquent harmonieuses
Sur le cul qui rougeoie !
La main se fait palpeuse
Et frappeuse à la fois,
La rose et lumineuse
Rougeur fait un pavois
Aux rondeurs culineuses
Se pliant à cela…
Voyez là ce fossé
Partageant le fessier,
L’abricotin gourmand
Se voit là bien fessé
Et devient rouge sang
Sous la paume qui se plaît,
En attendant la verge,
À oindre de cramois
Ce postérieur de vierge
Et la fille aux abois
À d’étranges émois
Qui gagnent ici du fion,
Le moindre des tréfonds :
Ah, quelle fessée, mes Chers,
Quelles couleurs ont ces chairs !
Et la Belle essoufflée
Attend en son derrière
La lénifiante ondée
De quelque sodomite
Echappé de Sodome,
Elle crierait presque « Encor ! »,
Appelant là Gomorrhe
À la venir calmer…
Les verges ont cessé,
Mais elle en veut encor,
Elle appelle, se débat,
Fait là crisser ses bas
Notre fessée Oiselle,
La position est belle
Et le cul de cramois
Emergeant des dentelles
À face de sacristain,
De moine libertin,
Joues rondes
Rubicondes
À la peau de satin !
Elle crie la Garcière
Et se tend vers la main,
La verge est salutaire,
Danse le popotin,
Et le manche du fouet,
Un instant pourrait bien
Se transformer en vit
Qui glisserait câlin
En ces roses satins
Tapissant le derrière…
Fessée, fessée, que fais-tu faire
À ces beaux Libertins
Aux étranges manières
Rougissant des culins !!
© Jacques Hiers
2011