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Amour, qui se dévêt, aux mains fines et se pare
Des approches du soir, sur son corps en émoi,
Dégrafe ses bas noirs, d’un petit rien de soie,
Sur ses cuisses de marbre au toucher de Carrare.

Elle roule à ses pieds ses ombres de nylon
Et telle une caresse, aux secrets de son dos,
Fait glisser doucement le reps de son jupon,
Me faisant voir du ciel les anges et leur tondo.

Alors, à demie nue, de ses doigts délicats,
Egrenant un à un les clips de son corsage,
De dentelle de nuit, en sorte de panca,
Fait rejaillir du temps, ses plus beaux avantages.

Et là, vierge de tout, ses cheveux réveillés
Sur un vélin hyalin de mue de chrysalide,
S’étirant mollement en chant de volupté
Elle se fait chatterie de plaisirs de sylphide.
© Gabriel Franceschini
2009