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Il n’est que pour toi ce poème,
Toi qui sais, si bien de mon corps,
Sans des « je t’aime » l’épithème,...
En tirer tous ces beaux accords.

Toi, ma muse d’un de ces soirs,
Où de tes savantes caresses
D’un arc en ciel, au lieu du noir,
Tu chasses tout ce qui m’oppresse.
Toi, qui de ta bouche et tes mains,
Sait si bien mimer mon plaisir,
Connaissant tous les bons chemins,
De mes envies et mes désirs.
Toi mon retardateur de nuit,
Mon magistère de mystère,
De mon arbre son plus beau fruit,
L’humus essentiel à ma terre.
Toi qui sais même sans un mot,
Écrire des vers sur ma peau,
Faisant rimer dolcissimo,
À allegro, ma non Troppo !

Il n’est que pour toi, ce poème,
Toi qui sans jeu et sans promesse,
A su si bien, de ce que j’aime,
Renvoyer mon âme à la messe,
De son narthex, sortant le sexe…
© Gabriel Franceschini
2014