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Guillaume Coquillart

Fils du procureur de l'archevêché de Reims, Guillaume Coquillart (1452-1510)  fut reçu bachelier en droit en 1477, nommé chanoine en 1482 et enfin juge ecclésiastique en 1495. Il officia, comme beaucoup de ses pairs, dans la gaillardise et l'anti-cléricalisme...

Ses premieres oeuvres sont un succès : bourrées d'équivoques et de plaisanteries, elles parodient (à la manière de son prédécesseur quasi-contemporain François Villon) les procédures juridiques de son temps pour le plus grand plaisir d'un public constitué de clercs et d'étudiants en droit. Le Plaidoyé et l'Enquête entre la Simple et la Rusée (1478) sont deux pièces de théâtre qui donnent à suivre le procès fictifs de deux femmes qui se disputent un jeune homme. Les Droits nouveaux (1480) est un long poème qui consiste en une liste d'articles de droit parodiant la jurisprudence sur des thèmes domestiques ou sexuels.


Bien que n'étant pas lui-même homosexuel, il utilisa énormément l'argot homosexuel de la Sottie dans ses pièces de théâtre et ses poésies satyriques (Ballades - 1484). On parlera même de "l'argot des coquillards".

Guillaume Coquillart est aussi connu pour son Débat des dames et des armes, composé à l'occasion du sacre de Louis XII (1498). À mi-chemin entre l'éloge du roi et la veine comique, ce texte, qui s'inscrit dans le cadre des spectacles organisés pour les festivités, aboutit à la conclusion que le roi n'a pas à choisir entre les dames et les armes, mais qu'il doit être à la fois " un conquérant et un homme aimable "

Clément Marot prétend qu'il est mort de chagrin pour avoir perdu sa fortune au jeu.

Ses œuvres, rassemblées en 1532, ont été oubliées jusqu'en 1723 date à laquelle elles ont été rééditées.


Ses textes

Balancier contre les Noeuds Bandés
Balancier contre les enculeurs