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Sous la planche de fer ses jambes semblent moudre,
Elles se croisent, vont, viennent, en haut, en bas,
Et scandent pied à pied, d'un geste faible et las,
Le mouvement rythmé de la machine à coudre.

Mais les cuisses à nu se frôlent ardemment.
Le clitoris s'éveille et s'excite et raidit.
C'est encore le désir de baiser qui grandit,
La rage d'être jeune et chaude et sans amant.

O joie ! au frottement la vulve s'exaspère;
La masturbation clandestine s'opère;
Dans l'atelier causeur personne n'en sait rien.
Et l'étau convulsif des cuisses opprimées
Fait jaillir au hasard dans les jupes fermées
La pâle écoulement du flot vénérien.
(1890)