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Votre amour est semblable à un gâteau des Rois
Lequel en plusieurs parts se coupe et se divise
Vous n’en chérissez pas seulement deux ni trois,
Mais un nombre infini, dont un chacun devise,
Et comme à un valet arrive quelque fois
Le morceau désiré là où la fève est mise,
Le plus lourdant de tous dont vous avez fait choix
A rencontré la fève en votre grâce acquise.
C’est lui qui maintenant possède votre cœur,
De vos fières rigueurs le superbe vainqueur,
De quoi je ne puis abstenir de me rire,
Ne pouvant deviner qui vous l’a fait élire,
Ni qui vous fait aimer ce sot si ardemment,
Si ce n’est le récit de son gros instrument.
- 1610 -