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Louise Gabriel

Née en 1964, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. s'adonne, avec une ferveur toute érotique, à peindre les mots et à chanter les couleurs, pour "rendre palpable (...) la parole de la chair". Comme beaucoup d'auteurs ici, cette quête des sens et du sens est une nécessité pour exister sans étouffer. Mais laissons là se décrire elle même, ce n'est que plus délectable...

 

"La chair et rien d'autre"

 

"Il me faudrait suivre, sans nul doute, les conseils avisés du médecin, me reposer une bonne fois pour toute, mais pour lui le temps est géographique, pour moi, il est épidermique, organique, impossible d'oublier sa fulgurance. Je serai à tout jamais dans l'urgence.
Je suis féroce, carnassière, je peins, j'écris des nuits entières. Je ne sais pas savourer, malsain, je dévore à pleine dent la plus infime seconde, comme si tout allait s'arrêter demain. Je ne connais pas les variations climatiques. Je cultive l'insatisfaction jusqu'à l'aliénation, cheminement de l'obsédante séduction. Je lime mes crocs, j'organise mes mots, pour tenter de vous capturer, pour assassiner cette putain d'indifférence.
Il y a de la manipulation, j'offre parfois l'évasion sous certaines conditions, lorsque le lecteur veut bien s'abandonner à mes nocturnes abandons, mais vous êtes tortionnaires autant que je peux l'être par vos pesants silences.
Je voudrais vous enfermer dans une cage dorée, dans les soupirs de l'intense, dans la transe d'un corps à corps débridé, mais il me faut toujours recommencer, ma quête de l'ultime perfection, arriver à ne plus hurler seulement chuchoter dans un souffle, vous faire prisonnier consentant, vous rêvez une main sur votre queue, un doigt glissé au chaud de votre chatte, libérés par la magie des mots. Vous offrir ce que je trouve de plus beau, rendre palpable cette évidente beauté pour moi, la parole de la chair. "

 

Une de ses réalisations picturales :

louisegabriel

 


Ses textes

Dévorantes Déviances
Odeurs psychotropes...
Songe d'une nuit sans lune