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Je mets mon vit contre ta joue 
Le bout frôle ton oreille 
Lèche mes bourses lentement 
Ta langue est douce comme l’eau 

 

Ta langue est crue comme une bouchère 
Elle est rouge comme un gigot 
Sa pointe est un coucou criant 
Mon vit sanglote de salive 

 

Ton derrière est ma déèsse 
Il s’ouvre comme ta bouche 
Je l’adore comme le ciel 
Je le vénère comme un feu 

 

Je bois dans ta déchirure 
J’étale tes jambes nues
Je les ouvre comme un livre 
Où je lis ce qui me tue.
© Georges Bataille
in Poèmes et nouvelles érotiques (Ed. Mercure de France, 1999) - p. 22