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Tantra - Femme

Contrôler le Yoni


Muscler le yoni permet le contrôle vaginal du "langage secret" qui s’établit pendant le rapport sexuel (ce principe est également utile aux accouchements).

La méthode repose sur le mula bandha.

Les sphincters de l’entrée du vagin et ceux de l’anus forment comme les deux boucles d’un " 8 ", pendant mula bandha contracter l’une c’est agir sur l’autre : les réactions débordent de l’anus, gagnent le périnée, la vulve, le clitoris, le vagin, et même l’utérus. (cf. anatomie)

Exercice : contractez l’une des deux boucles du 8 et soyez attentive aux sensations perçues à leur jonction (le périnée), ainsi qu’à l’anus et à l’entrée du yoni. Quand vous les sentirez bien et que vous saurez les contracter à volonté, votre attention ira plus en profondeur, jusque dans le yoni où se développent des sensations nouvelles.

Comme tout les sphincters et les organes creux, le rôle des muscles du yoni est la constriction. Pendant l’orgasme, la constriction ondoyante et rythmique parcourant le yoni y produit des sensations voluptueuses qui se propagent au lingam. Le tantra veut fortifier ces muscles.

 

 Fortifier le Yoni

Exercice : Pour permettre une constriction efficace le lingam (verge) est remplacé par un objet cylindrique ad hoc (godmichet de préférence : n'utilisez pas des objets qui risquent de se casser et lavez les avant usage !), d’un diamètre pas trop volumineux pour ne pas irriter le vagin, mais pas trop mince car cela le distendrait trop peu pour l’exercice. Si le yoni est trop sec humecter l’objet avec de la salive ou du gel gynécologique, mais jamais avec un corps gras.

L’exercice se fait couchée sur le dos. L’objet étant inséré dans le yoni, il est facile de sentir ses muscles et de s’y concentrer :

Contractez au maximum les 2 sphincters anaux pour l’enserrer puissamment. Tenez cette contraction pendant au moins 6 secondes souffle bloqué à vide, puis ré-inspirez et relâchez ces muscles. Après 3 ou 4 respirations normales, refaites mula bandha à souffle bloqué à pleins poumons, cette fois. Répéter à volonté la totalité du cycle.

Variante : inspirez, puis faites mula bandha pendant 3 secondes, expirez en relaxant les muscles pendant 3 secondes, ré-inspirez, refaites mula bandha pendant 3 secondes et ainsi de suite. La durée totale est de 3 mn environ, une fois par jour.
 

 

 Manipuler l’objet-lingam


Pour acquérir le contrôle total du yoni, après avoir fortifié ses muscles, apprenez à manipuler l’objet. Le but est de réussir à fermer et resserrer le yoni jusqu’à ce qu’il enserre le lingam comme une main, l’ouvrant et le fermant selon son bon plaisir.

Exercice : pour fortifier l’anneau vaginal, il faut le distendre et lui offrir une résistance, c’est le double rôle de l’accessoire. Par des contractions rythmées faire bouger l’objet d’avant en arrière puis, avec de l’exercice, latéralement. Enfin, le grand art consiste à faire tourner la tige dans le sens des aiguilles d’une montre, puis en sens inverse. 5mn par jour (2 moments privilégiés : le soir, avant de dormir, et le matin juste après le réveil).

NB : Il existe des périnéomètres qui indiquent la pression du vagin.

 

 Bouger le Yoni "comme une main"

Pour ouvrir et refermer le yoni sur le lingam, il faut tout d’abord y projeter sa volonté et sa pensée, à la manière de celui qui écoute un bruit très faible. Les exercices précédents permettaient de contracter ou de détendre les muscles du complexe génital, mais en bloc. Il va maintenant falloir dissocier muscle par muscle les régions vaginale, périnéale et abdominale.

Le premier objectif sera de dissocier rectum et yoni (vagin), pour arriver à ne contracter que ce dernier.

Puis, s’introduire un doigt et s’exercer à contracter et à relaxer successivement le constricteur de l’entrée du yoni, qui enserre le doigt; puis le muscle releveur qui l’attire vers l’intérieur. A noter que les fibres du muscle releveur, ancrés au pubis, longent la vulve jusqu’au clitoris.

Ensuite, faire se propager la contraction aux muscles vaginaux, niveau par niveau, comme une vague, de bas en haut et inversement. On contracte d’abord à fond le releveur du yoni, puis on le relaxe étage après étage en partant du col de l’utérus. Ensuite on inverse le mouvement : à partir de l’entrée du yoni, on le contracte, segment par segment, de bas en haut.

Ce contrôle conscient et minutieux devient, avec l’exercice, semi-spontané : pendant le rapport sexuel, les contractions ondoyantes du yoni se font presque toutes seules.

L’avantage est que tout en découvrant des voluptés nouvelles, la femme aide l'homme à se contrôler : grâce à ce "langage secret" perfectionné, l’orgasme peut être atteint sans mouvements sacadés de va-et-vient de la verge (mouvements qui peuvent provoquer l'éjaculation). L’immobilité permet à la femme de mieux suivre l’expérience masculine.

Un autre jeu est, étant à califourchon sur les cuisses de son partenaire, de pouvoir provoquer l’éjaculation sans bouger d’autre partie du corps que le yoni. En Abyssine, les arabes appellent de telles artistes les kabbazah, ce qui signifie littéralement "ce qui serre".
 

 

Muscler le clitoris


L’exercice se fait debout, le poids du corps reposant plus sur les talons, distants de 20 cm environ, que sur les orteils, afin de mieux relaxer le tronc et les jambes.Les bras pendent le long du corps, mais on peut aussi placer les mains derrière le dos, les doigts entrelacés touchant les fesses, dont on perçoit mieux les contractions.

Maintenant, pensez aux rotules qui "regardent" vers l’avant. puis, sans bouger les pieds, en contractant les cuisses, orienter les rotules au maximum vers l’extérieur (les faire "loucher"), sans cependant raidir le haut du corps. La contraction des fesses et du bas-ventre engendre un mula bandha spontané qui stimule toute la zone et qu’il est possible de tenir longtemps tout en respirant normalement.

Puis, en contractant l’entrée du yoni, sentez comme le gland du clitoris est attiré vers le bas. Il est possible qu’il entre en érection: dans ce cas, prenez conscience de sa musculature. La prise de conscience des muscles du clitoris permet de les isoler, de les contrôler séparément et d’intensifier leurs contractions. Continuez ainsi pendant 1 mn environ, puis relaxez-vous et, toujours debout, observer l’écho de l’exercice dans la zone génitale, surtout au niveau du clitoris.

Cet exercice peut être répété à volonté, plusieurs fois dans la journée.

 

Muscler le pubococcygien

 

Ce muscle, qui forme l’essentiel du plancher pelvien, relie le pubis au coccyx, il ressemble à un hamac percé de 3 orifices : l’anus, le vagin, l’urètre. (cf. anatomie)

Exercice : Agenouillée au sol, à califourchon sur un "gros boudin" (carpette ou plaid roulé serrer, propre!) où la vulve et le coccyx seront en contact ferme pour faciliter la prise de conscience du pubococcygien; de plus on sent mieux les effets de l’exercice.

Placez la main gauche par devant, insérez le majeur (et éventuellement l’annulaire) dans le vagin. La main droite, elle, se glisse par derrière, le majeur fait pression sur la surface comprise entre le coccyx (qu’il faut toucher) et l’anus.

Les yeux clos, concentrez-vous. Inspirer profondément, puis videz les poumons à fond, bloquez le souffler et contracter au maximum le pubococcygien jusqu’à faire vibrer l’ensemble du plancher pelvien (fesses et sphincters compris). Sous le majeur de la main droite, il faut sentir bouger le coccyx, attiré vers l’avant. La main gauche sentira réagir la vulve et le majeur inséré dans le vagin sera enserré.

Quand la rétention du souffle devient désagréable, ré-inspirer et relâcher le plancher pelvien. Se reposer le temps de 2 ou 3 respirations normales, puis recommencer : la dose moyenne est de 5 fois.