Comment ! C’est toi, belle Margot ?
« Mais oui, m’sieu Paul, et j’mépouvante.
« Quel malheur pour un’ pauv’ servante !
« Mais quoi qu’j’ai donc ben dans l’jabot ?
« Pourvu qu’ça s’rait pas quéqu’ pierrot !
« Ça m’porte au cœur, ça m’grouill’ dans l’vent’e !
« Pas comm’vous, moi ; j’suis pas savante.
« P’t-êt’ ben qu’vous m’en direz l’fin mot. »
«…Là donc ! Baisse encor ta chemise !... »
Complaisamment l’oreille est mise
Sur deux seins plus durs qu’inhumains ;
Et, dans des geste téméraires,
L’Etudiant à pleines mains
Palpe ses premiers honoraires.
« Mais oui, m’sieu Paul, et j’mépouvante.
« Quel malheur pour un’ pauv’ servante !
« Mais quoi qu’j’ai donc ben dans l’jabot ?
« Pourvu qu’ça s’rait pas quéqu’ pierrot !
« Ça m’porte au cœur, ça m’grouill’ dans l’vent’e !
« Pas comm’vous, moi ; j’suis pas savante.
« P’t-êt’ ben qu’vous m’en direz l’fin mot. »
«…Là donc ! Baisse encor ta chemise !... »
Complaisamment l’oreille est mise
Sur deux seins plus durs qu’inhumains ;
Et, dans des geste téméraires,
L’Etudiant à pleines mains
Palpe ses premiers honoraires.
in Sonnets (Ed. du Raisin, Imp. Darantière - 1884)