Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre,
Éternel Féminin !… repasse tes fichus ;
Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l’heure,
Me montrer comme on fait chez vous, anges déchus.
Sois pire, et fais pour nous la joie à la malheure,
Piaffe d’un pied léger dans les sentiers ardus.
Damne-toi, pure idole ! et ris ! et chante ! et pleure,
Amante ! Et meurs d’amour !… à nos moments perdus.
Fille de marbre ! en rut ! sois folâtre !… et pensive.
Maîtresse, chair de moi ! fais-toi vierge et lascive …
Féroce, sainte, et bête, en me cherchant un cœur…
Sois femelle de l’homme, et sers de Muse, ô femme,
Quand le poète brame en Âme, en Lame, en Flamme !
Puis – quand il ronflera – viens baiser ton Vainqueur !
Éternel Féminin !… repasse tes fichus ;
Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l’heure,
Me montrer comme on fait chez vous, anges déchus.
Sois pire, et fais pour nous la joie à la malheure,
Piaffe d’un pied léger dans les sentiers ardus.
Damne-toi, pure idole ! et ris ! et chante ! et pleure,
Amante ! Et meurs d’amour !… à nos moments perdus.
Fille de marbre ! en rut ! sois folâtre !… et pensive.
Maîtresse, chair de moi ! fais-toi vierge et lascive …
Féroce, sainte, et bête, en me cherchant un cœur…
Sois femelle de l’homme, et sers de Muse, ô femme,
Quand le poète brame en Âme, en Lame, en Flamme !
Puis – quand il ronflera – viens baiser ton Vainqueur !
in Les Amours jaunes (Éd. Chez Glady frères, 1873)