Parquets, repas, couture, et lessive et vaisselle,
Suant sur un brasier, ahanant à genoux,
Chez des bourgeois trop médiocres pour être doux,
De l'aube au soir, chair lasse et sueur à l'aiselle,
Elle peine ; et son corps épuisé de pucelle
- Bête de somme au poil presque animal d'or roux,
À qui n'auront manqué que le bât et les coups -
Ne connaît pas, Amour, ta divine étincelle !...
Mais il est un labeur gratuit dans la maison,
Et son repos ne peut durer la nuit entière
Dans sa soupente pire encor qu'une prison...
Un pas sur le palier s'arrête... une lumière...
Ses maîtres ont un fils : sous la toile grossière,
Il a flairé l'odeur d'une vierge toison.
Suant sur un brasier, ahanant à genoux,
Chez des bourgeois trop médiocres pour être doux,
De l'aube au soir, chair lasse et sueur à l'aiselle,
Elle peine ; et son corps épuisé de pucelle
- Bête de somme au poil presque animal d'or roux,
À qui n'auront manqué que le bât et les coups -
Ne connaît pas, Amour, ta divine étincelle !...
Mais il est un labeur gratuit dans la maison,
Et son repos ne peut durer la nuit entière
Dans sa soupente pire encor qu'une prison...
Un pas sur le palier s'arrête... une lumière...
Ses maîtres ont un fils : sous la toile grossière,
Il a flairé l'odeur d'une vierge toison.
© Gabriel Volland
in L'amour Vainqueur (1921)
in L'amour Vainqueur (1921)