Cuisse de femme est douce chose
Plus douce au toucher que velours soyeux
Et plus rose aux yeux
Que pétales de roses :
Cuisse de femme est douce chose.
Ni oreiller de duvet d'oie
Ni lit de laine molle garni,
Ni vieux fauteuil couvert de soie,
Ni chaise à porteurs d'autrefois,
Ni coussins de satin mauve,
Ni le trône du prince de Bohême,
Ni même,
Je crois,
Le carrosse de Louis Quatorze,
Ne valent si précieux nid :
Cuisse de femme est douce chose
Et tour à tour délice de pauvre
Ou joie de roi.
Plus douce au toucher que velours soyeux
Et plus rose aux yeux
Que pétales de roses :
Cuisse de femme est douce chose.
Ni oreiller de duvet d'oie
Ni lit de laine molle garni,
Ni vieux fauteuil couvert de soie,
Ni chaise à porteurs d'autrefois,
Ni coussins de satin mauve,
Ni le trône du prince de Bohême,
Ni même,
Je crois,
Le carrosse de Louis Quatorze,
Ne valent si précieux nid :
Cuisse de femme est douce chose
Et tour à tour délice de pauvre
Ou joie de roi.
© Tristan Klingsor
in Chroniques du Chaperon et de la Braguette (1913)
in Chroniques du Chaperon et de la Braguette (1913)