Dans son boudoir tendu de rose, Cydalise
Toute rose, en paniers de satin rose clair
Est à son clavecin, martyrisant un air ;
L’abbé tourne la page avant qu’elle la lise.
Les meubles sont en bois de rose couleur chair,
La fenêtre à vitraux, discrètement, tamise
Un jour tendre qui rose un flocon de chemise
Fleur de dentelle éclose au corsage entr’ouvert.
Pourtant, l’abbé coquet, sans vicaire et sans pages,
Tourne de plus en plus éperdument les pages ;
L’amour commencera quand l’air sera fini.
Et tous les deux iront, causant de mille choses,
Vers le lit rose au pied duquel Boucher peignit
De roses Cupidons dans des nuages roses.
Toute rose, en paniers de satin rose clair
Est à son clavecin, martyrisant un air ;
L’abbé tourne la page avant qu’elle la lise.
Les meubles sont en bois de rose couleur chair,
La fenêtre à vitraux, discrètement, tamise
Un jour tendre qui rose un flocon de chemise
Fleur de dentelle éclose au corsage entr’ouvert.
Pourtant, l’abbé coquet, sans vicaire et sans pages,
Tourne de plus en plus éperdument les pages ;
L’amour commencera quand l’air sera fini.
Et tous les deux iront, causant de mille choses,
Vers le lit rose au pied duquel Boucher peignit
De roses Cupidons dans des nuages roses.
© Louis Marsolleau
in Rubans et noeuds (1920)
in Rubans et noeuds (1920)