Coryse, tout, en vous, fait penser à l'amour,
Tout vous-même vous y exhorte :
Vos cheveux pleins de nuit et vos yeux pleins de jour...
Vous êtes belle, souple et forte.
Sur un lit où noueraient deux cygnes leurs cols tors
Je voudrais vous voir étendue
Et que vous y fussiez auprès d'un autre corps,
Coryse, et que vous soyez nue,
Car il n'est pas de jeu plus noble et plus charmant
Que celui de la chair heureuse,
Et vous seriez, Coryse, aux bras de votre amant
Ma plus belle estampe amoureuse !
Tout vous-même vous y exhorte :
Vos cheveux pleins de nuit et vos yeux pleins de jour...
Vous êtes belle, souple et forte.
Sur un lit où noueraient deux cygnes leurs cols tors
Je voudrais vous voir étendue
Et que vous y fussiez auprès d'un autre corps,
Coryse, et que vous soyez nue,
Car il n'est pas de jeu plus noble et plus charmant
Que celui de la chair heureuse,
Et vous seriez, Coryse, aux bras de votre amant
Ma plus belle estampe amoureuse !
© Henri Régnier
in Le miroir des heures (1906-1910) - Section "Sept estampes amoureuses"
Ed. Mercure De France, 1921 - p.159
in Le miroir des heures (1906-1910) - Section "Sept estampes amoureuses"
Ed. Mercure De France, 1921 - p.159