Partager |
Je me masturbe à coups de mots,
Je prends du plaisir solitaire ;
Etre lu, parait secondaire,
Quand les vers ne sont pas que maux.

Je me procure de la joie
À prendre dans mes lais mes pieds,
À m’épandre sur le papier,
En m’effleurant du bout des doigts.

Je me souille de mes demain,
À force de plaisirs honteux
Et je rimaille à qui mieux mieux,
Dans les excès de mes quatrains.

Quand dans le stupre je me vautre,
À trouver l’harmonie des sons,
Je reste le petit garçon,
Qui n’a jamais besoin de l’autre.

La poésie, comme le sexe,
Peut s’embraser en isolé,
Allant jusqu’à vous ébranler
Quand la forme fait le beau texte.

Mais si tout cela est bien vrai,
À deux, aller voir si la rose,
Apporte aussi beaucoup de choses,
Que jamais là je ne nierai !
© Gabriel Franceschini
2011