Pourquoi l’as-tu quitté ce jean que ta queue bonde,
Là où souvent mes mains suppliantes la traquent,
Frémissantes afin que ta braguette craque
Après que ton désir y a sculpté ses ondes ?
La toile à peine tient ton beau cul qui abonde,
De tes bijoux joyeux écrin unique, frac
Pesant son poids de sueurs, d’odeurs et de tabac,
Raide de crasse, vert de mystères immondes.
Ne lessive jamais notre mémoire sure ;
Ocre ici, jaune là, taché de moisissures,
Trempé de pisse froide ainsi que l’amour sent,
Porte ton jean ouvert, bouton sauté, ceinture
Rampant cuir sur ta cuisse, explose ses coutures
De ta chair plantureuse, et demeure indécent.
Là où souvent mes mains suppliantes la traquent,
Frémissantes afin que ta braguette craque
Après que ton désir y a sculpté ses ondes ?
La toile à peine tient ton beau cul qui abonde,
De tes bijoux joyeux écrin unique, frac
Pesant son poids de sueurs, d’odeurs et de tabac,
Raide de crasse, vert de mystères immondes.
Ne lessive jamais notre mémoire sure ;
Ocre ici, jaune là, taché de moisissures,
Trempé de pisse froide ainsi que l’amour sent,
Porte ton jean ouvert, bouton sauté, ceinture
Rampant cuir sur ta cuisse, explose ses coutures
De ta chair plantureuse, et demeure indécent.
© Lionel Labosse
in Blasons du corps masculin (Magazine Gai Pied n°330, 1988)
in Blasons du corps masculin (Magazine Gai Pied n°330, 1988)