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Penser à cette chair vivante,
Chair épaisse et si blanche,
Chair-vaisseaux rougeoyants
Pulpe du cœur innocent.
 
Penser à cette salve d’envies
De fébrile et furieuse survie,
 
Penser à ce ventre dormant
Très blanc… et le nombril…
En-dessous la broussaille
Telle une sombre presqu'île
Telle une brune moisson où rampent, reptiles
Tous mes doigts qui s'attardent

Tu remues, tu oscilles

Ah, la vision !
L’impudique regard !
© Thierry Bonneyrat
2015