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Il vous plaît, câline, de m’aimer en musique ;
De jouer de vos reins, de vos belles cascades
De cheveux longs et bruns dans un rire excentrique ;
Sans scrupule roulez sur mes formes malades,

Vous riez, Opaline en chassant tous vos doutes,
Le menton fièrement dressé loin de mes yeux,
Vous jouissez sans détour de votre folle joute
En quittant la terre sous mon œil envieux.

J’étais homme pourtant sous vos mamelons sombres,
Sous vos seins remuants qu’entretenaient mes mains ;
J’étais homme et pourtant perdu dans la pénombre,
Je geignais sous l’élan de vos coups de bassin.

Comme si cette nuit, j’abandonnais enfin
Mon membre-saviez-vous, ce rêve tant rêvé ?-
Pour l’offrir à la Femme, lui tendre de mes mains
Cet objet qui la rend bien plus que masculé.
© Thierry Bonneyrat
2010