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- à Jorile Crachdelle Ngolo -

Dans les « Jardins des droits de l’homme »,
au coeur de « Brazza la verte », transmuée
en « Brazza la perte », une silhouette médite,
sur le banc public des amoureux en quête
de chaleur charnelle, en ces heures estivales.
Ô beauté bembé, dotée de tes charmes qui
pulvérisent tout mâle en mal d’amour, que
tes rayons persistent à perforer le voile de
ma boulimie de conquérant sentimental !
Regard ensorcelant dans sa placidité insolite,
poitrine gratifiée de seins revolver, qui fusillent
mon coeur à bout portant, inspirant pitié,
corps doré, synonyme de peau lunaire, qui
électrocute ma masculinité en pacotille,
Crachdelle la belle, permets-moi de venir cracher
quelques laves spermatiques dans ton volcan.
En toi je mourrai et renaîtrai de mes cendres !
Dès lors, fleurira à jamais cette devise sensuelle :
« Tout ce qui est fendu n’est point défendu »
© Raphaël Misère-Kouka
in Profondeurs charnelles (inédit, 2015)