Conseil à un ami
Paul Émile Debraux
Écoute-moi : si pour une cruelle,
Le dieu d'amour de ses traits t'aveugla,
Sur le gazon fais reposer ta belle,
Et par tes pleurs, mon cher, ébranle-là ;
Ébranle-la (bis)
Rappelle-toi le noble fils d'Alcmène,
Nouveau Samson près de sa Dalila ;
Amant d'Omphale, aux pieds de cette belle,
Il prit du lin, puis il en fila.
Il en fila.
Quand tu verras sa paupière mi-close
Trahir l'amour que ta main redoubla,
L'épine encor te défendra la rose,
Mais ne crains rien de cette épine-là,
Épine-là.
Je vois déjà sa main qui te caresse,
Heureux mortel ! ah ! quand tu seras là,
D'aimer toujours s'il lui faut la promesse,
Fais-là, mon cher, et surtout remplis-là,
Et remplis-la !
Le dieu d'amour de ses traits t'aveugla,
Sur le gazon fais reposer ta belle,
Et par tes pleurs, mon cher, ébranle-là ;
Ébranle-la (bis)
Rappelle-toi le noble fils d'Alcmène,
Nouveau Samson près de sa Dalila ;
Amant d'Omphale, aux pieds de cette belle,
Il prit du lin, puis il en fila.
Il en fila.
Quand tu verras sa paupière mi-close
Trahir l'amour que ta main redoubla,
L'épine encor te défendra la rose,
Mais ne crains rien de cette épine-là,
Épine-là.
Je vois déjà sa main qui te caresse,
Heureux mortel ! ah ! quand tu seras là,
D'aimer toujours s'il lui faut la promesse,
Fais-là, mon cher, et surtout remplis-là,
Et remplis-la !
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