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Germaine et les Bons Petits Diables

Jeanmie

 

Germaine et les Bons Petits Diables

 

Germaine savait qu’en la prairie
De bons p’tits diables se cachaient
Et elle souhaitait en dénicher ;
Ce serait bon, lui a-t-on dit
D’en glisser un dedans son lit….
Un jour d’été qu’il faisait chaud
La Belle étant venue très tôt,
Dans les blés mûrs s’est assoupie
Robe démise et sans habits.

Dans son rêve, mille petits diables
Très enjoués et fort aimables
Bardés de belles érections
Et de fort belles intentions,
Se trimbalent, nus et vicieux
La chatouillant à qui mieux-mieux
En lui flattant de ci, de là
Le patrimoine, de haut en bas

Certains pelotent ses nichons
À cheval sur ses mamelons
D’autres font de la trampoline
À pieds joints sur son ventre rond
Ou bien jouent de la mandoline
Sur le duvet de son pubis
Tandis qu’entre ses fesses lisses
Des p’tits futés font de la glisse.

Les plus hardis ont le culot,
De visiter recto verso,
Tous ces endroits où fille bien sage
Ne fait alors qu’apprentissage
Avant d’en faire un bon usage !
Aussi tant firent, dans les chaumes,
À la Germaine, ces petits gnomes
Que jambes offertes aux nuages
Elle abandonne son pucelage,
Pour qu’ils s’y ruent à l’abordage !

Bousculée par cet enthousiasme,
Sentant son ventre qui s’enflamme
Sous ce déluge de braquemarts
Aussi pressés que banlieusards
Sur le parvis de Saint Lazare,
La Demoiselle alors s’éveille
Tandis que les lutins s’égayent
Laissant la place à un grand Diable
Qui aussitôt en fait une Femme
Afin de bien finir la fable.

 

© Jeanmie
26/01/2010