Impertinent, tôt me réveille
Le balancier de nos amours
Pour m’inviter à faire un tour
Entre tes jambes qui sommeillent.

C’est un malin qui compte bien
Non pas le temps, mais le moment
Où s’ouvrira ce creux charmant
Qui se camoufle sous tes reins.

À mon horloge il est midi
C’est mon aiguille qui me l’indique
Qui de façon très impudique
Pointe tes hanches engourdies.

Je n’ai plus envie de dormir
Et mon lourd désir qui grandit
Cherche, obstiné, du Paradis,
Un petit coin pour se lotir.

Laisse passer, ma bien Aimée
Ce bel élan doux et têtu
De bon matin tant affamé
Par la douceur de ta vertu.

Détend tes jambes et tes envies
Car c’est l’Amour qui vient, qui entre,
Ferme tes yeux ouvre ton ventre
La nuit n’est pas encore finie…