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D’une poignée de glaise
Dieu fait Adam et Êve
Et dans un lieu de rêve
Les met tout à leur aise.

Les formes sont parfaites
Et même si bien faites
Qu’Adam avec bonheur
Découvrant sa vigueur
Et d’Eve les atours,
Comprend vite comment
Il faut faire l’Amour
Pour avoir des enfants.

De leur union sacrée
Naissent des rejetons…
Mais pour peupler le monde
Pas de femme à la ronde
Et ce n’est un secret
Qu’en famille ils se font,
Tout comme Eve et leur père,
Des choses singulières.

L’histoire nous a caché
L’incestueux péché,
Et donc l’humanité
Naquit en vérité
Dans le consentement
D’une grande partouze
Entre Adam, son épouse
Et tous leurs garnements.

La Chose, naturelle,
N’a pas choqué nos gens,
Pas plus que l’Eternel
Qui dans son firmament
Souhaitait uniquement
Que toutes ses créatures
Croissent et se multiplient
Et soient heureuses ainsi.

Pourtant, de vieux barbus
Ont un jour prétendu
Mettre l’Amour en cage,
Et qu’il n’était point sage
De prendre du plaisir
Selon nos bons désirs
Avec les personnages
De notre voisinage.

Ainsi du mariage
Ils décrètent l’usage
En donnant aux époux
Des droits qui du même coup
Formèrent le lit du vice
Pour quiconque jouisse
En dehors de la loi,
De ces semblables joies.

Les uns suivent la règle,
D’autres, bien plus espiègles,
Partagent leurs faveurs
Sans se sentir comptables
De choses bien coupables
Vu que le Bienfaiteur
Les a mis sur la terre
Pour peupler l’univers.

Aussi, pauvres pécheurs
Par devant les censeurs
Mais pourtant, serviteurs,
Devant le Créateur
Les hommes et les femmes,
Bien plus que d’ordonnances
Pour protéger leur âme
Ou assouvir leurs sens,
Ont besoin d’espérance
De beaucoup d’indulgence
Et puis d’intelligence.

 

© Jeanmie
2009