Tu te moques, jeune ribaude...
Pierre Ronsard
Tu te moques, jeune ribaude :
Si j'avais la tête aussi chaude
Que tu es chaude sous ta cotte,
Je n'aurais besoin de calotte,
Non plus qu'à ton ventre il ne faut
De pelisson, tant il est chaud.
Tous les charbons ardents
Allument là-dedans
Le plus chaud de leur braise ;
Un feu couvert en sort,
Plus fumeux et plus fort
Que l'air d'une fournaise.
Si j'avais la tête aussi chaude
Que tu es chaude sous ta cotte,
Je n'aurais besoin de calotte,
Non plus qu'à ton ventre il ne faut
De pelisson, tant il est chaud.
Tous les charbons ardents
Allument là-dedans
Le plus chaud de leur braise ;
Un feu couvert en sort,
Plus fumeux et plus fort
Que l'air d'une fournaise.
cité in Pierre De Ronsard - La bouquinade et autres Gaillardises (Fleuret & Perceau - Ed. Bibliothèque des curieux, 1921) - p.89