Imité de l’Arétin
Nicolas Hannibal Fiefz La Ronce
Quand l'Orient perleux ses campagne redore,
Les flambeaux de la nuit faisant place au Soleil,
Et Diane, laissant son pasteur au sommeil,
Du regret qu'elle a en sa corne décolore :
Ses rameaux chevelus, où l'oisillon s'essore,
Retentissent du bruit qu'il fait à son réveil,
Saluant de son chant le pompeux appareil
Que tient, sortant du lit, la jaunissante Aurore.
Les fous et les flatteurs vont au lever des Rois ;
Le chasseur tend sa toile à la brèche d'un bois ;
Le courbé laboureux à la charrue ahanne ;
Le berger fait sortir son bien aimé troupeau,
Pour le mener repaître au son du chalumeau :
Et moi, pour mon plaisir, je prends le cul de Jeanne.
Note : L'Arétin est une référence à Pietro Aretino, poète italien du 16è qui composa des vers érotiques.
- 1620 - Cité dans Le Cabinet secret du Parnasse, receuil de poésies libres, rares ou peu connues, pour servir de supplément aux oeuvres dites complètes des poètes français, compilé par Louis Perceau.