Ma brune aux yeux dorés, ton corps d’ivoire et d’ambre
A laissé des reflets lumineux dans la chambre
Au-dessus du jardin.
Le ciel clair de minuit, sous mes paupières closes,
Rayonne encor… Je suis ivre de tant de roses
Plus rouges que le vin.
Délaissant leur jardin, les roses m’ont suivie…
Je bois leur souffle bref, je respire leur vie.
Toutes, elles sont là.
C’est le miracle… les étoiles sont entrées,
Hâtives, à travers les vitres éventrées
Dont l’or fondu coula.
Maintenant, parmi les roses et les étoiles,
Te voici dans ma chambre, abandonnant tes voiles,
Et ta nudité luit.
Sur mes yeux s’est posé ton regard indicible…
Sans astres et sans fleurs, je rêve l’impossible
Dans le froid de la nuit.
A laissé des reflets lumineux dans la chambre
Au-dessus du jardin.
Le ciel clair de minuit, sous mes paupières closes,
Rayonne encor… Je suis ivre de tant de roses
Plus rouges que le vin.
Délaissant leur jardin, les roses m’ont suivie…
Je bois leur souffle bref, je respire leur vie.
Toutes, elles sont là.
C’est le miracle… les étoiles sont entrées,
Hâtives, à travers les vitres éventrées
Dont l’or fondu coula.
Maintenant, parmi les roses et les étoiles,
Te voici dans ma chambre, abandonnant tes voiles,
Et ta nudité luit.
Sur mes yeux s’est posé ton regard indicible…
Sans astres et sans fleurs, je rêve l’impossible
Dans le froid de la nuit.
© Renée Vivien
in Flambeaux éteints (1907)
in Flambeaux éteints (1907)