Notre coeur est semblable en notre sein de femme,
Très chère ! Notre corps est pareillement fait.
Un même destin lourd a pesé sur notre âme,
Nous nous aimons et nous sommes l’hymne parfait.
Je traduis ton sourire et l’ombre sur ta face.
Ma douceur est égale à ta grande douceur,
Parfois même il nous semble être de même race…
J’aime en toi mon enfant, mon amie et ma soeur.
Comme toi j’aime l’eau solitaire, la brise,
Les lointains, le silence et le beau violet…
Par la force de mon amour, je t’ai comprise :
Je sais exactement quelle chose te plaît.
Voici, je suis plus que tienne, je suis toi-même.
Tu n’as point de tourment qui ne soit mon souci…
Et que pourrais-tu donc aimer que moi je n’aime ?
Et que penserais-tu que je ne pense aussi ?
Notre amour participe aux choses infinies,
Absolu comme sont la mort et la beauté…
Voici, nos coeurs sont joints et nos mains sont unies
Fermement dans l’espace et dans l’éternité.
Très chère ! Notre corps est pareillement fait.
Un même destin lourd a pesé sur notre âme,
Nous nous aimons et nous sommes l’hymne parfait.
Je traduis ton sourire et l’ombre sur ta face.
Ma douceur est égale à ta grande douceur,
Parfois même il nous semble être de même race…
J’aime en toi mon enfant, mon amie et ma soeur.
Comme toi j’aime l’eau solitaire, la brise,
Les lointains, le silence et le beau violet…
Par la force de mon amour, je t’ai comprise :
Je sais exactement quelle chose te plaît.
Voici, je suis plus que tienne, je suis toi-même.
Tu n’as point de tourment qui ne soit mon souci…
Et que pourrais-tu donc aimer que moi je n’aime ?
Et que penserais-tu que je ne pense aussi ?
Notre amour participe aux choses infinies,
Absolu comme sont la mort et la beauté…
Voici, nos coeurs sont joints et nos mains sont unies
Fermement dans l’espace et dans l’éternité.
© Renée Vivien
in Sillages (1908)
in Sillages (1908)