Sous la plus fauve latitude,
Trois jeunes scélérats l'entourent.
Est-ce que leurs mains la dénudent
Pour le supplice ou pour l'amour ?
Une cave. Un grabat immonde,
Ils la soumettent, les démons,
Et travaillent sa chair de blonde
Jusques à la damnation.
Fasciné, l'amant de la belle,
Sous la surveillance d'un vieux.
Un couteau devant des prunelles :
Il ne doit pas fermer les yeux.
A Marseille, dans les faubourgs,
Le soleil de l'après-midi
Dévore des chevaux pourris
Sur des canapés de velours.
Trois jeunes scélérats l'entourent.
Est-ce que leurs mains la dénudent
Pour le supplice ou pour l'amour ?
Une cave. Un grabat immonde,
Ils la soumettent, les démons,
Et travaillent sa chair de blonde
Jusques à la damnation.
Fasciné, l'amant de la belle,
Sous la surveillance d'un vieux.
Un couteau devant des prunelles :
Il ne doit pas fermer les yeux.
A Marseille, dans les faubourgs,
Le soleil de l'après-midi
Dévore des chevaux pourris
Sur des canapés de velours.
© Gilbert Lely
Poème liminaire du livre d'Alain Valery Aelberts et Jean-Jacques Auquier : Cérémonial pour saluer d'éruption en éruption jusqu'à l'infracassable nuit, la brèche absolue et la trajectoire du marquis de Sade (1970)
Poème liminaire du livre d'Alain Valery Aelberts et Jean-Jacques Auquier : Cérémonial pour saluer d'éruption en éruption jusqu'à l'infracassable nuit, la brèche absolue et la trajectoire du marquis de Sade (1970)