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Le Jardin de l’Arquebuse (1)
Me pousse et cela m’amuse
À tripatouiller la muse
érotique.
 
C’est systématique et lors
De mes pas dans les abords
J’ai le vers qui bande à mort
atypique.

Je pense au Poète Eros,
Motivé pour lui je brosse
Quelques vers salés sans os,
biologiques.

Le Gouz de Gerland (2) bandait-
il quand docte il concevait
Son grand jardin qu’il voulait
botanique ?

D’aucuns diront : « mais ça cloche,
La cathédrale et ses cloches
A côté c’est un peu moche,
tyrannique ! »

Je rimerai : que nenni !
Le catho haineux hennit,
Mes vers à moi sont de vie
édénique !

Le Créateur a doté
Adam d’u-ne paire et, eh !
Afin d’être utilisée
pour qu’il nique.

Sursum corda (3) haut les seins !
Le monde a de nouveaux saints
Prônant tous les ébats sains
C’est physique !



(1) Jardin botanique de Dijon
(2) Bénigne Le Gouz, mécène et académicien du 18è s.
(3) "Élevons les cœurs"

© Albert-Marie Guye
Dijon, 02.07.2014