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Cuisses et seins des cités

Albert-Marie Guye
La ville enfile des files de filles de femmes
Sous les gros yeux mouillés des mâles
Mal à l’aise aux désirs de baise.

Surtout l’été avec tous ces essaims de seins
Mi dévoilés et qu’il ferait si bon téter
Dans le premier jardin public jardin lubrique.

Mais nonobstant le temps voilant ou dévoilant les femmes
-désirables-
Le désir s’immisce au vu des cuisses
Haut dévoilées ou galbées chaud
Par les pantalons moulants suggestifs.

Les trains, les bus, les trams
En toutes saisons promènent
Sous les yeux baladeurs des connaisseurs
Des cuisses offertes et rehaussées par la mini.

Et puis,
Dieu-Créateur étant créateur des rondeurs,
Éros aussi sait tenter et damner
Dans les églises où rodent aussi
Les femmes encore tentantes
        et les pucelles court vêtues.
Ah ! Que ne suis-je un confesseur
Au ministère bandant
    d’ouïr les actes de jouir
-peccamineux-
Susurrés chauds par les lèvres odorantes et mouillées
Des pécheresses en jupon qui
        mériteraient tant la fessée !

Au sein des villes du Monde Nouveau
Des seins nubiles et des seins praticiens
Sont offerts à longueur de l’année
Aux tétées drues des mâles experts.

O ! Villes aux seins d’ici ;
Capitales aux seins sans frontière :
Pépinières d’aréoles, de boutons à fleurir
Sous les lèvres goulues mais expertes
        des amants virtuoses !
© Albert-Marie Guye
18.12.2013