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Il a quelques rondeurs et la chair douce et bonne
"Pour être Saint-Sauveur, pareil à une pomme ;"
La pomme appétissant', d'amour belle à croquer
Et tant mieux pour l'amant' si la queue est plantée.
Sa peau comme une pêch' couvre deux oreillons
Suscitant la caresse jusqu'au creux du sillon
Et les mains toute en liesse comblant jusqu'à leur paume
Vite ravies s'empresse'nt et dès cette heur' ne chôment.

 


C'est une douce pent' qui a tous mes penchants
Et qui toujours m'enchant' même sans vêtement



C'est un lent mouvement parcourant le bassin
"Tell' la houle ondoyant dans son doux "va et viens""
Et qui vous donne envie d'alors prendre la mer
Et de jouer ainsi comm' la fille de l'air.
C'est un pas chaloupant filant un nœud marin
Qui s'en vient bien troublant réveiller les instincts
Et de la promenad', les voiles se balancent
Et dans toute la rade, on mouille de plaisance.

 


C'est une douce pent' chère aux inclinations
Et qui toujours déclench' mille et une passions.


C'est une belle chut' comme celle du Rhin
Qui prône la culbut' quand elle tombe bien.
Il est vrai qu'en aval, riche de cent merveilles,
Dans son joli trou, Bâle s'ouvre et l'on appareille.
Qu'on avance ou recule, c'est dans l'arrière-train
Que l'on se véhicule en des transports sans fin.
Pas besoin de capsul' pour partir dans les cieux :
On décroche la lune à son ticket grâcieux.

 


C'est une douce pent' qui a tous mes penchants
Et qui toujours m'enchant' même sans vêtement


Il est comme un doux cœur, troué en son milieu
Et la flèche,ô bonheur, s'y fiche d'autant mieux.
Généreux de nature, il se fend comme deux
Pour donner sans bavure un plaisir amoureux.
C'est l'envers du décor qui vous tourne le dos
La cache d'un trésor qui fait face au verso
C'est l'endroit où l'arrêt se fait obligatoire
Et l'on est satisfait de ce bel exutoire.


C'est une douce pent' chère aux inclinations
Et qui toujours déclench' mille et une passions.

© Gérard Salert