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Sous les feux de ses reins
Se consumait ma chair
Et brûlaient nos Cythère
Jusqu’au petit matin ;
Elle m’apprit de l’Amour
Les vertus singulières
Qui  veulent que les vices
Soient les plus doux chemins…

Alors, sur les draps blêmes
S’enfuyaient nos brouillards
Découvrant de nos corps
Par les matins blafards
Des étangs en miroirs
Où se mourait Vénus…

Nos haletantes gloires
Déposaient leur haleine
Sur nos peaux en rosées
Où s’étonnait le jour
Et tout recommençait…
Masquées de sacrilèges,
Nos orgues en arpèges
Jouaient leurs impiétés,
Et de cris en soupirs
Que nos gorges noyaient,
Nous recherchions le pire
Pour mieux nous rassasier…

Ses Babylone en flammes
Où je mourais en croix,
Crépitaient d’étincelles
Où se perdaient nos voix
Sur la couche en houlances
Où s’achevaient nos transes
En galops de trépas…

Je mourais mille fois
Au fond de ses bruissances
Dans les soies de ses bas
En masques de Venise
Aux mystérieux émois ;
Alors, Elle retombait
En belles turbulences,
Sa lagune en errance
Sur ma chair embrumée ;
Et puis, de grands silences
En fantômes d’effroi
Cherchaient nos impatiences
Sur nos corps en partance
Pour de nouveaux ébats…
La nuit s’en revenait
Venant de chasser Râ
Qui, sur le lit sombrait
Dans le creux de ses bras
Et tout recommençait…

A vingt ans…l’on se doit…
D’être…Casanova…
Sous des Amours masquées
Où l’on exultera !!

Tous ces Temps sont passés,
Je vous écris cela,
Ma plume sur le papier
Tel un oiseau s’en va…
Encre, sève d’Amour,
Où êtes-vous Belle masquée ?!
Et mon encre sans Vous
Bien vite séchera…
© Jacques Hiers
2013