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François Louvencourt

François De Louvencourt (1569 - 1638), seigneur de Vauchelles et de Chaussoy, naquit à Amiens l’année de la mort de son père. Sa mère se remaria l'année suivante. Le précepteur du jeune François, qui le guida sur les chemins de la poésie, fut Jean des Caurres, ami de Ronsard, Belleau et Jodelle du groupe de La Pléiade.

 

Adolescent, il compose 2 ou 3 sonnet chaque nuit et imprime un premier recueil d'odes en 1586 : Januaria. Il mène alors une vie joyeuse et oisive, passant son temps entre le jeu de paume et les cabarets avec la jeunesse dorée d'Amiens. Il fait ses études de droit à Bourges où il y rencontre Pierre Motin, le poète satyrique. Licencié en 22 mois, il devient avocat au barreau de Paris, puis voyage en Allemagne et en Italie.

 

En 1594, il est de retour à Amiens. Son recueil Les amours et premières oeuvres poétiques parait dès 1595 chez le libraire parisien Georges Drobet, il est dédicacé à la "très illustre, belle et vertueuse" princesse de Longueville, Catherine d'Orléans et est écrit, nous dit l'auteur, dans l'espoir de "faire voir à la Seine et à la Loire qu'on fait aussi l'amour sur la Somme en Picardie". L'ouvrage est divisé en 4 livres : les 2 premiers sont consacré à Aurore son amour de jeunesse, amour impossible car la belle n'était point libre, le 3ème, Amours de Mellide, raconte la tragique histoire d'une femme qui mourrut d'amour, et le dernier livre, Mélanges, rassemble des vers assez variés.

 

En 1598 il publie chez Jean Gesselin Les amants de Sienes - Où les Femmes font mieux l'amour que les Veuves et les Filles. Le but de cet ouvrage est de prouver qu'il vaut mieux avoir pour maîtresse une femme mariée qu'une jeune fille ou une veuve car les difficultés que rencontre l'amant à fréquenter une telle femme donnent à ses faveurs une valeur toute particulière : "les fleurs qui croissent dans les prés ne sont point si curieusement cueillies que celle d'un jardin." C'est au final un véritable guide du petit libertin qui donne mille et un conseils pour séduire et s'accoquiner d'une femme mariée.

 

Après une vie brillante et parsemée de multiples aventures féminines, il se marie en 1605 à Marie de Maupin, elle meurt hélas en 1615, puis se remarie à Marie Josée qui meurt, elle aussi !, en 1620. Un troisième mariage en 1622 avec Charlotte Clapisson lui donne enfin un bonheur durable et trois enfants.
Contre l'usage de son temps, la poesie de François De Louvencourt est intimiste, pleine de naturel et de spontanéité : "je suis d'un naturel fort impatient aux vers".

 

On lui doit également une traduction de The famous Voyage of Francis Drake into the south sea paru en 1600 à Londres et  une comédie en vers : Retrouvés.

Ses textes

De Janneton
O sein...